KERLEROUX & les arbres...

 

A. -Quelle éducation artistique t'a reçu ?

K. - J'ai préparé ART DÉCORATIF dans un atelier qui s'appelé ATELEIR CHARPENTIER qui n'existe 
plus, j'ai réussi le concour d'entrée a l'école national supérieur des arts décoratifs ENSAD,
mais malheureusement ou heureusement j'ai fait un an et demi, je me suis aperçu que c'était pas
du tout qu'est ce qu'il me fallait , et j'ai arrêté. A. - Et t'a voulu continuer dans l'art ou tu était dégoûté ? K. - No no j'ai arrêté parce que c'était l'histoire amusante , le type qui gère les arts
décoratifs depuis la libération, c'était un grand critique cinématographique, comuniste qui
s'est appelé Leon Moussinac. Et il était remplacé par un gaulliste. Mais le gaulliste il
n'était pas vraiment intéressé par les choses vraiment artistiques mais ce qu'il a intéressé
vraiment la décoration intérieure. C'est a dire comment mettre une table louis XVI a côté de un
fauteuil Henri III etc pour que ça soit très chic chez les bourgeois. Alors je me suis rendu
compte qu'il faut aller faire 3 ans ça avant d'arriver à la quatrième année qui était la
spécialisation , moi j'était entré pour faire de la sculpture. A. - Tu es rêvé d'être un sculpteur ? K. - Oui. J'ai rêvé....(pause) J'en ne rêve plus. .. Rien. A. - C'est toujours comme ça. On rêve d'être pianiste et tu est meilleur violoniste et tu dit
"oh merde, je suis qu'un violoniste et pas un pianiste...." C'est souvent le cas. K. - Oui oui, ou même accordéoniste... A. - Et après ta continuer de dessiner ou t'a cherché le travail ? K. - J'ai essayé de placer les dessins , c'était pas brillant et finalement je suis parti faire
mon service militaire parce que j'avait plus des raisons de prolonger le surci , qu'est ce
qu'on appelle le surfis , alors j'ai parti a l'armée deux ans. Et après le service militaire
comme j'ai déjà dit , j'ai commencé de placer quelques dessins , dans des revues qui ont payé
très mal et puis c'était pas régulier. Et puis après j'ai rencontré Françoise qui ensuite
devenue mon épouse. Et elle était payée comme future fonctionnaire dans l'école normale
supérieure de jeunes filles de Sèvres. Ce que j'ai veux dire que la vie elle est quand même
faite de rencontres. Si il y avait pas eu la révolution sexuel des étudiants américains en
Californie... ça quand même a donné mai 68 en France et .... J'ai même réussi à placer des
dessins POLITIQUES a ma grande surprise. Mais dans un journal qui a durée 4 mois.. ce un petit
journal qui étant fait par des mecs qui avaient été exclus de parti communiste pour gauchisme.
Et c'est le journal qui appelé politique hebdo. Et la j'ai fait des dessins , je veux dire que
j'ai commencé de faire des dessins comme un professionnel. enfin, il n'y avait pas beaucoup
d'argent. C'était un journal très bien fait. Par exemple Vadreau qui en suite j'ai retrouvé au Canard, c'était premier journaliste vraiment
écologiste. Il y avait peut être 3 ou 4 comme çà en France en tout. Sa rubrique qu'il tenait à Politique Hebdo c'était comment faire autrement, comment produire
autrement les choses qu'on mange etc. A. - Déjà... K. - Oui c'était l'avant garde de l'écologie. Hulot était encore en culottes courtes. A. - Et après Canard.. K. - Oui, parce que au Politique Hebdo j'ai connu Claude Angelie qui s'était tiré de Nouvel
Obs ou peut etre un autre journal pour incompatibilité avec les gens qui l'emploie. Et puis il
a passé 6 mois la avant de partir au Canard. Une fois qu'il était au Canard il devait trouvé
mes dessins pas trop mal, pas trop bêtes, il m'a envoyé un petit mot disant - si tu prenait une
trentaine des dessins pas plus , parce que au Canard il y avait deux dessinateurs qui ont
parties a la retraite. Voilà et comme ça je suis rentrée au Canard. A. - Et c'était qui qui a partie ? K. - Il y avait un type qui avait une gueule de boxeur un peu. Il appelé Ferjac. C'était pas une
gloire. Et puis l'autre...j'ai oublié son nom. A. -Donc t'a remplacé deux. K. - 1,5 disons (rire) A. - Et après t'a devenu une star a ton tour. K. - Non non, pas tout de suite. J'avait un style un poil plus jeune parce que par exemple j'ai
choisi les bulles. Et il n'y avait pas des bulles au Canard a l'époque. Les dialogues étaient
imprimées au dessus. A. - Finalement t'a abandonné la sculpture et autre chose et t'a continué au Canard ? K. - Suite à demimalheure au Canard, j'ai attaqué sur les autres fronts. En particulier au Le Monde ou j'ai travaillé 10 ans. Et après ils m'ont dit qu'il me faut faire
des dessins en largeur. A. - Et encore l'histoire de Scorbut. K. - Scorbut c'était une histoire de copains. L'histoire ou on cherche plaisir qu'à de faire des
frics. On n'a pas gagné beaucoup..... A. - Si t'aura été un collectioner qu'est ce que t'a aura collectionné ? K. - C'est fait ! Je collection les arbres. On a visité Lisbonne avec François et on était au
Zoo , progressivement on a passé du Zoo au Jardin Botanique. Et les jardins étaient magnifiques. J'ai eu envie de planté 2-3 trucs que j'ai eu. Et petit à petit j'ai commencé à planté tous les
arbres a feuilles , mais comme l'espace n'était pas grand je me suis réduit aux colifaires parce
qu'ils sont etroites et pointues. A. - Tu dessin toujours sur le même format A4 et avec la même technique. Je dirai même avec le
même plume depuis des années. Pourquoi ? K. - Parce que j'ai voudrais arriver à ce que le trait soit le porteur d'un petit message
humaine qui est symbolisé par un homme ou une femme ( mais les femmes c'est beaucoup plus
difficile surtout si on essaye de faire un personnage un peu de caricature.) Pas de caricature comme dans les journaux de la presse, je veux dire que c'est pour ça que
maintenant je passe de moins en moins des dessins parce que je fais des personnages qui sont
pas connus. La semaine dernière j'ai dessiné un bonhomme d'air supseneux qui dit " Qu'est ce
que vous avez a me regardé comme ça ? Je suis universellement inconnu." A. - Ça se passe ? K. - Ah non, ça n'a pas passé. Ça pouvait pas passé. Un dessin inpassable. A. - T'a a peu près combien des dessins en tout ? K. - À peu près 20000? Mais surtout j'ai une double vie. J'ai une vie de pute au Canard.
Jamais j'ai pouvais pas imposer mon style au Canard. A. -Est ce que le dessin de presse et dessin tout court existent encore ? K. - Oui, il faut les chercher. Il y a encore des gens qui dessinent pour leur plaisir. Ça
arrive de temps en temps et qui sont des professionnels je veux dire. Moi même dans le type par
exemple qui font les dessins en Le Monde il y en a disons chiffres ronds - 19 qui j'aime pas et 1 qui
j'aime beaucoup. Il s'appel Sergio Aquindo. A. - Conceil pour des jeunes artistes K. - Je n'ai pas des conseils a donner parce que moi je suis pas un artist. Je me considère pas
comme un artist. Je pense qu'il faut qu'il y a les jeunes qui continuent d'aimer le dessin.